Feuilleton "CAK" : L'or à Tokyo (4/5)

par LSA IDF / 9 nov. 2021 à 21:42 Mise à jour 15 nov. 2021 à 17:43

CAK a touché le bonheur à l'issue de son 400 m royal

Charles-Antoine, après son enfance, son adolescence, son amour du sport  revient avec émotion sur sa médaille d'or à Tokyo. 

Avant de partir tu nous avais confié ton désir de médaille ?
- Oui c'est vrai j'avais parlé de médaille d'or mais mon rêve le plus grand c'était surtout de l'obtenir pour Paris 20224. Là à Tokyo je pensais faire une médaille car on s'est rendu compte qu'il y avait de sacrés gars. Je me suis concentré et je n'ai rien lâché. Je suis passé en demi-finale en assurant la deuxième place et en finale j'ai tout donné jusqu'au bout.

Et tu gagnes...
- Oui je bats tout le monde en améliorant mon record d'une seconde en 47"63. J'ai apprécié ce moment fort même si c'est dommage qu'il n'y avait pas de spectateurs. Cela a un peu gâché la fête mais qu'importe, j'ai été heureux.

Et qu'as-tu ressenti sur le podium avec la médaille d'or autour du cou ?
- Ben, j'ai chanté la Marseillaise et cela fait bizarre avec un masque. Mon coeur battait fort, j'étais content, heureux. C'est mon premier podium paralympique et je savais que j'étais le premier français de Sport adapté a être médaillé d'or.

Tu as pleuré ?
- (Hésitant) Non j'ai pas pleuré mais j'ai failli sur le podium. C'était trop fort et j'étais fier pour tout le monde. Cela m'a fait drôle de voir pleurer Vincent mon entraîneur. Il a crié aussi dans mes derniers mètres mais moi je ne l'ai pas entendu tellement j'étais concentré sur ma course.

Et puis sont venues toutes les sollictations à ton arrivée à Paris...
- C'est un peu marrant tout cela. L'accueil de mes copains de l'ESAT à l'aéroport, cela m'a touché. A l'Hôtel de Ville de Paris, il y avait un monde fou. Anne Hidalgo était très classe.

Et l'Elysée avec la Légion d'honneur ?
- C'est énorme de voir le président. Je l'avais déjà vu bien entendu mais derrière ma télé. C'était la première fois en vrai. C'est ma médaille qui m'a permis cela car jamais je n'aurais eu cette Légion d'honneur. Mais attention je n'ai pas été intimidé. Madame Macron est venue me voir. Elle aussi était pas mal (Sourire). Le président m'a pris dans ses bras, j'ai fait pareil. Monsieur Macron m'a fait rigoler. C'était sympa et un très grand moment pour moi avec Léa et Lucas médaillés aussi. On a passé une bonne soirée avec mes entraîneurs heureux d'être là aussi.

HAUT